Les maîtres santonniers de Provence fabriquent encore aujourd'hui les santons de manière traditionnelle. Ce sont des artistes qui créent et améliorent des modèles, leur donnant expression et vie. Ils perpétuent cet art populaire et la mémoire de la provence.
Au Québec, les premiers personnages de la crèche étaient fabriqués en cire par les congrégations religieuses.
On trouvait aussi de personnage en mie de pain ou en verre. Ils étaient plus réservés à des classes aisées
Les santons d’argile de Provence gagnèrent rapidement la faveur populaire Française en concurrençant les santons de cire, plus raffinés, mais aussi plus coûteux.
En 1798, Louis Lagnel conçut les premiers moules en plâtre pour fabriquer ses santons. Cette technique permit une production de masse et une plus grande diffusion. Son oeuvre a influencé les santonniers jusqu'à nos jours. Ses modèles furent en effet, copiés ou surmoulés.
Les argiles provençales utilisées pour les santons sont de trois couleurs : le rouge, l’ocre et le jaune.
Jusqu'en 1945, la
grande majorité des
santons étaient faits d'argile crue, qu'on laissait
sécher à l'air libre. Par la suite, on se mit
à cuire l'argile afin de la rendre plus
résistante.
L’art du santonnier réside dans une expression, un geste, une offrande, un métier, des couleurs ( vives, uniques, …), un air de sincérité et de naïveté authentique. Les personnages sont divers, ils portent sur la tradition évangélique, les petits métiers, le petit peuple de la rue.
Il adapte des personnages existants ou en créé de nouveaux.
D’abord il crée un
modèle avec pour seuls outils ses mains, de l'argile et un
ébauchoir.
Ce travail de sculpture est délicat, certains
modèles ne mesurant pas plus de 2 cm.
Du plâtre est alors coulé autour du modèle obtenu. Une fois sec, le plâtre constitue un moule à partir duquel la fabrication en série peut alors commencer.
La deuxième étape est la reproduction à l'aide des moules en plâtre. L'estampage consiste à appliquer l'argile dans le moule. Comme toutes les étapes de la fabrication du santon, celle-ci est manuelle. Vient ensuite le pressage de l'argile entre les deux parties du moule.
Le nouveau santon est alors extrait délicatement et doit sécher durant 48 heures.
A l'aide de son outil, le mouleur élimine avec précision la trace de la jonction (dite "couture") des deux parties du moule. Il retouche aussi les évidements, ajoute les petits détails comme l'anse d'un panier ou la baguette d'un tambourinaïre. Cette étape nécessite des gestes lents, précis et délicats, qui donneront sa forme et son expression définitive au santon.
Avant la cuisson de la pièce, on laisse un temps nécessaire de séchage.
Elle dure 24 heures, à 980°. Elle s'effectue dans un four dont la chaleur est élevée progressivement par palier de 100 degrés, pour atteindre 960 degrés après 12 heures.
Le four ne sera cependant ouvert qu'après un délai de 12 heures nécessaire au refroidissement et à la robustesse des santons.
Elle termine le travail de façonnage et garantie la longévité du santon.
Les couleurs sont souvent préparées par les santonniers eux même, à partir de pigments broyés à l'eau avec des colles arabiques.
Ces gouaches qui offrent une profondeur de couleur particulière par rapport à d’autres peintures, ont donc un caractère unique, avec des couleurs spécifiques pour chaque santon, afin de respecter la fidélité du modèle original.
On utilise de la peinture à l'eau ou acrylique selon l'effet recherché.
L’application est la touche finale donnée au santon. Elle se fait délicatement au pinceau, en une seule couche sur l'argile cuite.
C’est
elle qui donne une vie, une
expression et une
« âme » au santon,
grâce au savoir-faire du santonnier. Elle exprime aussi la
sensibilité de l’artisan. Il reproduit ce
qu’il a observé, ce qui l’a
touché, ses goûts dans le choix des couleurs.
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